samedi 13 juillet 2013

Fête nationale à l'ambassade

Vendredi 12 juillet. Nous laissons les trois filles à Elena et filons à l’ambassade de France. Il est 11h. Harmonie et moi avons rendez-vous les premières pour nous faire pomponner avant l’ouverture du grand portail à 16h30. Manucure, coiffure, maquillage. Un moment entre copines. Avant d’enfiler nos robes blanches que nous laissons pour le moment loin des tâches dans un coin de l’ambassade, nous allons boire un verre et manger un morceau à la terrasse d’un café voisin. La rue est déjà complètement bloquée. Les forces de police sont nombreuses. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, et le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, seront présents ce soir pour lancer les festivités du 14 juillet… "Avec quelques heures d’avance" comme l’expliquera M. Ayrault dans son discours.



Lorsque nous retournons dans les deux petites salles où se serrent les maquilleuses et le coiffeur, le rythme s’est considérablement accéléré. L’odeur de laque nous guide depuis le bas des escaliers. Nous portons toutes nos tenues blanches. Nous mettons nos broches un peu toc en forme de diamant bleu-blanc-rouge. Ce soir nous sommes les hôtesses des VVIP (les very very importantes personnalités) de l’Ambassadeur, M. Philippe Gustin. Mission ? Accueillir les officiels. Ambassadeurs des autres pays, ministres roumains et autres personnalités que nous devons guider jusqu’à l’Ambassadeur. Je suis très contente, j’ai eu droit à l’ambassadeur de Turquie. Nous sommes huit, plus les deux policiers de l’ambassade. Nous essayons de reconnaître les drapeaux des voitures diplomatiques. Les deux policiers tiquent quand les gardes du corps qui nous passent sous les yeux sont armés. Victor Ponta plaisante avec nous alors qu’il pose avec l’ambassadeur devant les photographes lorsqu’il arrive.






Caroline et moi accueillons les retardataires alors que le reste de l’équipe de choc des White Girls est déjà parti faire de la figuration sur le perron de la Résidence, à côté de la scène. Du coup nous ratons un peu les discours. Quand nous arrivons, M. Ayrault parle des Roms, de la collaboration économique de la France et de la Roumanie et de la nécessité d’entretenir des liens culturels forts. J’aperçois Olivier dans la foule (heureusement qu’il est grand !).


Une chorale d’enfants roumains chante la Marseillaise. Premier couplet. Refrain. Couplet des enfants (voir les paroles sur le site de l’Assemblée Nationale). Personne ne connaît ce couplet. Heureusement un écran géant diffuse les paroles comme dans un karaoké. Fin du couplet des enfants. Les paroles sont cachées par les têtes. Il n’y a plus que les enfants qui chantent. Puis Jean-Marc Ayrault vient les saluer. Victor Ponta le rejoint. Les caméramans et les photographes poussent du coude. Nous sommes aux premières loges. Nos places de potiches nous vont très bien. Nous nous amusons beaucoup.



Puis c’est le buffet. Notre mission est terminée. Je retrouve mon homme. Champagne ou mojito, copieux buffet. Je suis barbouillée, pour moi ce sera jus de pomme. Nous avons encore deux heures avant que les portes ne s’ouvrent à l’ensemble des Français. Il ne fait pas trop chaud, nous papotons à l’ombre du jardin de l’Ambassade.



Enfin le reste des amis apparaît. Eglantine et Hortense arrivent en taxi avec Yaël et son papa. Elles sont ravies et toute coquettes. Elena les a bien coiffées. Premier plaisir, les glaces à volonté. Puis elles jouent avec un clown-jongleur de Parada monté sur des échasses géantes. D’un côté du jardin le Taraf de Haïdouks donnent un écho musical, comme un pied-de-nez, aux discours sur les Roms. Côté piste de danse, Parada fait son cirque. Les enfants sont subjugués. Je trouve que leurs numéros sont de plus en plus pro. Bravo ! Enfin le DJ met la musique pour les premiers danseurs, les hauts-comme-trois-pommes qui s’amusent comme des fous, mi-danse, mi-jeux. Ils esquissent trois pas et jouent à chat.





22h. Les filles sont fatiguées. Elles sont prêtes à rentrer. De toute façon le concours de danse va bientôt commencer, les enfants vont devoir laisser la place. Nous nous arrêtons au stand photo pour un cliché familial. C’était une super soirée ! Un vrai 14 juillet, le 12 juillet.

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